SixRing
SixRing est une entreprise technologique innovatrice qui a créé des solutions brevetées nouvelles pour délignifier la biomasse. Le système fonctionne dans des conditions ambiantes en vertu d’un processus à faible coût qui consomme peu d’énergie et qui convertit la biomasse lignocellulosique (non alimentaire) en plusieurs sous-produits différents.
Basée à Calgary, la technologie de SixRing est une solution canadienne bien de chez nous. La société compte tout près de 40 employés dont la moitié sont des scientifiques et des ingénieurs qui concentrent leurs efforts aux activités techniques et de R et D de l’entreprise.
La technologie est utilisée depuis plus d’une décennie, alors qu’elle puise son origine dans l’industrie du pétrole et du gaz naturel, puisque les acides modifiés étaient utilisés pour réaliser des trous de forage. L’équipe s’est ensuite consacrée à une solution de traitement de l’eau, dont les essais devaient s’effectuer sur le bois. C’est ainsi qu’on a découvert que le bois libérait de la cellulose et on a ensuite consacré la technologie aux applications dans le domaine de la biomasse.
Scott Treadwell, président de SixRing, explique le fonctionnement de la technologie : « le cœur de la technologie est constitué d’acides modifiés qui n’attaquent qu’une partie de la biomasse. Elle agit à la manière d’une pince coupe-fils pour la lignine, qui est comparable à la gaine d’un câble qui protège les fibres à l’intérieur de la biomasse. Une fois la lignine retirée, la cellulose et l’hémicellulose intactes deviennent accessibles et peuvent être utilisées dans les biocarburants et les bioproduits. On obtient ainsi un mélange de cellulose appelé Stimulose, une surface massive qui permet aux microbes de la consommer rapidement. Le phénomène aide la cellulose à dégrader les microorganismes à l’intérieur du système et à décomposer avec une plus grande efficacité toute la matière cellulosique à l’intérieur du digesteur, augmentant ainsi la production de méthane. »
SixRing possède une installation pilote capable de traiter de 3 à 5 tonnes de biomasse par jour. Le système est agnostique quant au type de biomasse et peut traiter un vaste éventail de matières, comme les déchets des forêts, la biomasse contaminée et les résidus agricoles sous-utilisés. Les essais réalisés en laboratoire démontrent qu’une dose de 2,3 % de Stimulose à l’intérieur d’un digesteur anaérobie peut augmenter la production de méthane de 50 % à 130 %, en plus d’abaisser les concentrations de H2S et de CO2.
La technologie de SixRing représente une solution très élégante. Treadwell explique « Le système fonctionne dans des conditions ambiantes. Il utilise des intrants et des matières agricoles, en plus de recycler au-delà de 90 pour cent des intrants chimiques et de convertir près de 90 pour cent de la biomasse reçue en produits vendables. » Le système représente le premier équipement en vente libre et ressemble à de nombreuses autres installations de traitement industriel.
SixRing est présentement en train de construire à Lethbridge une installation de taille commerciale, la première en son genre, à partir d’une installation de biodiesel qu’on a transformée. L’installation traitera 25 tonnes de biomasse par jour et produira de 10 à 12 tonnes de Stimulose chaque jour. L’installation devrait être fonctionnelle à la fin de 2025 et procurer à SixRing la capacité de vendre des produits et de confirmer davantage la valeur de la Stimulose dans les opérations du DA. En juillet 2024, SixRing se voyait attribuer une subvention de 5 millions de dollars d’Emission Reduction Alberta pour l’installation de Lethbridge.
SixRing s’entretient également avec des clients à l’échelle mondiale pour utiliser sa technologie des biomasses, comme la bagasse de canne à sucre et les résidus de dattiers destinés aux applications actuelles et futures de biocarburants. Treadwell ajoute : « Il s’agit là d’un gain majeur pour les pays qui sont riches en biomasse et qui cherchent à accroître leur production d’énergie locale. »
SixRing est devenue membre de l’Association canadienne du biogaz en février 2024. Les principales raisons qui l’ont amenée à joindre nos rangs ont été la connectivité et le réseautage, alors qu’elle souhaite bénéficier de l’expertise de notre industrie précisément dans le secteur du biogaz.
